La campagne de Hadj 2025 a démarré et voici les tarifs.
Pour Hajj 2025, les tarifs restent inchangés par rapport au Hajj 2024 :
- Filière gouvernementale : 4 200 000 fcfa
- Filière privée : 4 675 000 fcfa
Les pélerins s'inscrivant via laplateforme www.hajjmali.com bénéficieront d'une remise de 50 000 fcfa.
A noter que le délai fixé par les autorités saoudiennes pour cloturer les inscription est fixé à Avril 2025.
Il est donc recommandé à tous les pélerins de ne pas tarder à s'enregistrer et accomplir les démarches au plus tôt pour éviter tout désagrément.
La plateforme www.hajjmali.com met tout en oeuvre pour accompagner les pélerins tout au long du processus afin que celui-ci soit le plus simple possible.
Hajj : Une fatwa autorise l’ascension directe du Mont Arafat sans passer par Mina
Hajj: une fatwa autorise les pèlerins marocains à escalader directement le mont Arafat sans passer par Mina. Une nouvelle qui réjouira les futurs pèlerins ! Le Conseil supérieur des Oulémas a émis une fatwa historique. Cette dernière permet aux Marocains d’accéder directement au Mont Arafat lors du Hajj, sans étape obligatoire à Mina. Cette décision vise à alléger le pèlerinage, notamment pour les plus fragiles.
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Une décision historique pour le bien-être des pèlerins
Cette décision inédite vise à alléger le pèlerinage, souvent éprouvant pour les fidèles. En effet, l’étape de Mina, traditionnellement prévue le 8 Dou Al Hijja, est réputée pour sa pénibilité.
L’avis religieux qui change la donne
La fatwa, émise en réponse à une demande de la Commission Royale chargée du pèlerinage, précise que l’étape de Mina, bien que recommandée, n’est pas obligatoire. Ainsi, selon cette fatwa, les pèlerins marocains pourront désormais se rendre directement au Mont Arafat le 9 Dou Al Hijja, jour crucial du Hajj.
Un Hajj facilité, mais toujours empreint de spiritualité
Cette nouvelle mesure ne diminue en rien la portée spirituelle du Hajj. Elle permet simplement aux pèlerins de se concentrer sur l’essentiel : l’ascension du Mont Arafat et la prière qui s’y déroule, moment clé du pèlerinage.
Cette fatwa marque un tournant dans l’organisation du Hajj pour les Marocains. Elle témoigne de la volonté des autorités religieuses de moderniser et d’adapter le pèlerinage aux réalités d’aujourd’hui, tout en préservant son essence spirituelle.
Voici la traduction du communiqué du ministère à ce sujet :
« En réponse à une demande de Fatwa adressée par la Commission Royale chargée du pèlerinage au Conseil supérieur des Oulémas au sujet de l’ascension directe des pèlerins marocains au Mont Arafat, le 9 Dou Al Hijja, sans passer par Mina, le 8 de Dou Al Hijja (Jour de la Tarwiya), le Conseil a émis sa Fatwa autorisant les pèlerins à procéder directement à l’ascension du Mont Arafat, le 9ème jour de Dou Al Hijja, affirmant que le passage par Mina, qui est recommandable, peut être abandonné pour épargner aux pèlerins la grande pénibilité que l’expérience a démontrée, alors qu’ils s’apprêtent, le jour suivant, à accomplir le plus important rite du Hajj, à savoir l’ascension de Arafat ».
Des taxis volants à La Mecque ? Commande historique pour l'allemand Lilium
AFP , Jeudi, 18 juillet 2024
Le développeur allemand de taxis aériens électriques Lilium a annoncé jeudi une commande historique pouvant aller jusqu'à 100 "Lilium Jets" par la compagnie aérienne publique saoudienne Saudia.
Des contrats portant sur 50 commandes fermes et une option pour 50 machines supplémentaires ont été signés lors d'une cérémonie au siège de Lilium à Gauting, près de Munich.
Le groupe Saudia souhaite utiliser ces taxis aériens pour transporter des pèlerins entre La Mecque et Djeddah, également des invités vers de grands événements sportifs de la capitale Riyad et vers des destinations touristiques, indique l'entreprise bavaroise.
La première machine devrait être livrée en 2026.
"Le Moyen-Orient est une priorité pour Lilium, et l'Arabie Saoudite constituera un marché très vaste et passionnant pour les véhicules électriques à grande vitesse", a commenté Klaus Roewe, PDG de Lilium, dans un communiqué.
Lilium indique avoir désormais un carnet de commandes de 780 taxis aériens électriques, qui se compose de 106 commandes et réservations fermes, 76 options et environ 600 appareils sous protocole d'accord.
Créé en 2015, Lilium a démarré fin 2023 la production de ses jets électriques, pouvant transporter jusqu'à six personnes. Un premier vol "habité" est prévu début 2025, selon l'entreprise.
L'entreprise allemande concurrente, Volocopter, compte elle profiter de la vitrine offerte par les Jeux olympiques de Paris (26 juillet - 11 août) pour faire voler ses appareils au-dessus de la capitale française, après l'accord donné par le gouvernement, contre lequel la mairie de Paris va engager un recours en référé-suspension.
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À la Mecque, vivre le Hadj par une chaleur écrasante
À la Mecque, vivre le Hadj par une chaleur écrasante
Publié le 17 juillet 2024 à 16h42 SAST
Au moins 1 300 personnes sont mortes à cause de la chaleur extrême pendant le Hadj en juin 2024. Ce n'est pas la première fois qu'une telle tragédie se produit pendant le pèlerinage. Plus d'un millier de personnes sont décédées lors d'une vague de chaleur en 1985 , et des morts dus à des bousculades et à d'autres catastrophes liées aux mouvements de foule ont été signalées au cours des années précédentes.
Malgré les risques, des millions de musulmans effectuent le pèlerinage au moins une fois dans leur vie ; rien que cette année, quelque 1,8 million d'entre eux y ont participé.
J'étais l'un d'eux. J'ai effectué le voyage pour l'Arabie saoudite depuis les États-Unis, ce qui m'a permis non seulement d'accomplir mon devoir religieux en tant que musulman, mais aussi d'observer la diversité des sociétés musulmanes en tant que chercheur en sciences sociales étudiant les relations entre l'islam et la politique .
Si les décès provoqués par la vague de chaleur ont été au centre de la couverture médiatique , le Hadj de 2024 a, comme chaque année, a revêtu bien d'autres dimensions. Le Hadj est un voyage spirituel individuel qui implique également la rencontre d'autres musulmans, d'origines diverses. Mais ces derniers temps, la gestion de ce rassemblement par le gouvernement saoudien a été utilisée, non seulement en ce qui concerne la réaction aux périodes de chaleur extrême, mais aussi pour la destruction du patrimoine historique de La Mecque .
Signification religieuse
Le Hadj est l'un des cinq piliers de l'islam – avec la déclaration de foi, les prières quotidiennes, le jeûne et l'aumône. Les musulmans qui ont les moyens financiers et physiques d'entreprendre le pèlerinage sont tenus de l'accomplir au moins une fois dans leur vie.
Pendant la plupart des rituels du Hadj, les hommes portent deux vêtements blancs non cousus, représentant l'humilité et l'égalité, tandis que les femmes peuvent porter n'importe quel vêtement dès lors qu'il est « modeste ». Ensemble, hommes et femmes font sept fois le tour de la Kaaba , la structure cubique considérée comme la « maison de Dieu » à La Mecque. Les musulmans du monde entier se tournent vers la Kaaba lors de leurs cinq prières quotidiennes.
Le Hadj comporte de nombreuses dimensions spirituelles, telles que la contemplation, la demande de pardon et la supplication, mais il implique également une dimension physique. Par exemple, l'une des exigences essentielles du Hadj est de se rendre au mont Arafat , qui se trouve à environ 24 kilomètres de la Kaaba, pour une prière d'une journée.
Pèlerins au mont Arafat, 26 février 2024. Cindhyade/Shutterstock
Les pèlerins doivent également dormir dans des tentes à Mina , à environ 8 kilomètres de la Kaaba, pendant trois à quatre jours, et passer une nuit à la belle étoile à Mouzdalifa , à environ 13 kilomètres de la Kaaba.
Se rendre dans tous ces lieux, en plus d'accomplir les rituels à La Mecque, implique de beaucoup marcher. J'ai calculé que j'avais parcouru environ 129 kilomètres au cours de mon pèlerinage. Cette année, la chaleur extrême a rendu ces efforts particulièrement difficiles.
Un islam mondial et multiracial
Le Hadj reflète la diversité raciale et socio-économique de quelque 2 milliards de musulmans qui comptent le monde. Malcolm X , activiste et intellectuel afro-américain de premier plan, a souligné l'importance du Hadj pour les relations interraciales.
Des pèlerins prient au sommet de la colline rocheuse connue sous le nom de Montagne de la Miséricorde pendant le pèlerinage annuel du Hadj, près de la ville sainte de La Mecque, en Arabie saoudite, le 15 juin 2024. AP Photo/Rafiq Maqbool
Le Hadj réalisé par Malcolm X en 1964 a joué un rôle majeur dans son évolution : lui qui s'était longtemps défini comme nationaliste noir a alors adopté la vision islamique d'après laquelle il ne faut pas opérer de distinction entre les races. Dans une lettre envoyée à ses disciples, Malcolm X explique que ses interactions avec les pèlerins blancs ont été très positives :
« Il y a ici des musulmans de toutes les couleurs et de toutes les fêtes de la terre. Je pouvais regarder dans leurs yeux bleus et voir qu'ils me considéraient comme l'un des leurs (Frères), parce que leur foi en un Dieu unique (Allah) avait de fait éliminé le mot « blanc » de leur esprit. »
Cette année, des pèlerins venus faire le Hadj prochain de 180 pays , où les écoles islamiques de théologie et de droit dominantes sont parfois très différentes.
Il est difficile de distinguer les pèlerins qui suivent les interprétations sunnites, chiites ou autres de l'islam, étant donné qu'il n'y a pas de différencess entre leurs rituels du Hadj. J'ai discuté avec des pèlerins américains, norvégiens, finlandais, albanais, turcs, maliens, indiens, malaisiens et indonésiens sans savoir à quelle école religieuse ils se rattachaient.
Néanmoins, on peut encore observer certaines différences. Pendant le tour de la Kaaba, par exemple, j'ai vu une douzaine d'Iraniens réciter à haute voix le « Jawshan » – un livre de prières chiites rarement adopté par les sunnites.
Perspectives critiques
Les érudits de l'islam encouragent généralement les pèlerins à se concentrer sur la dévotion personnelle et les rituels. Cela n'empêche pas certains pèlerins de critiquer la gestion du Hadj par le gouvernement saoudien, et notamment ses tentatives de commercialisation de ce rassemblement religieux.
Dans son livre de 2014 , fondé sur ses multiples pèlerinages, l'intellectuel britannique Ziauddin Sardar déplore le fait que le gouvernement saoudien ait détruit des tombes historiques , des sanctuaires et d'autres bâtiments à La Mecque, pour les remplacer par des hôtels et des centres commerciaux imposants, y compris la Tour de l'Horloge, le quatrième bâtiment le plus haut du monde. La Tour de l'Horloge est située juste à côté de la Kaaba et éclipse la structure sacrée.
La Tour de l'Horloge, haute de 611 mètres, surplombe la Kaaba. Samareen/Shutterstock
La destruction par les Saoudiens des bâtiments historiques de La Mecque était fondée sur leur crainte que ces sites historiques ne deviennent des objets de culte , au détriment du culte de Dieu. En conséquence, il ne reste plus aucun bâtiment historique à La Mecque, à l'exception de la Kaaba.
Il est intéressant de noter que la maison des Saoud semble avoir enfin reconnu son erreur. À La Mecque et à Médine , j'ai vu des musées ouverts récemment, signe d'une attitude nouvelle à l'égard de la préservation de l'histoire.
Cependant, de nombreux pèlerins font abstraction de ces problèmes et se concentrent sur la dimension spirituelle de leur séjour. Le Hadj est une expérience unique qui permet de rencontrer et même de vivre avec des personnes d'horizons radicalement différents. Même quand il est endeuillé par une catastrophe aussi épouvantable que cette année, il reste un événement unique qui reflète la diversité raciale, ethnique et socio-économique de la communauté musulmane mondiale.
Cet article a été publié à l'origine en anglais
Stress thermique, tour-opérateur frauduleux, prix exorbitant : le Hajj de tous les risques
Des pèlerins musulmans effectuent la circumambulation d'adieu ou "tawaf", faisant sept fois le tour de la Kaaba, le sanctuaire le plus sacré de l'Islam, à la Grande Mosquée de la ville sainte de La Mecque, le 18 juin 2024, à la fin du pèlerinage annuel du hajj. © AFP
Plus de 1300 personnes sont décédés pendant le Hajj, célèbre pèlerinage qui se déroule à la Mecque. En cause : les températures extrêmes de l'Arabie Saoudite, mais pas seulement. Le coût très élevé du voyage poussant parfois certains pèlerins à prendre des risques inconsidérés est également pointé du doigt.
MARGOT DAVIER Publié le 27/06/2024 à 20h20
SAUVEGARDER L'ARTICLE
Stress thermique, tour-opérateur frauduleux, prix exorbitant : le Hajj de tous les risques
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Les températures suffocantes se sont de nouveau abattues sur l’Arabie Saoudite, pendant le Hajj, le pèlerinage à la Mecque que les Musulmans devraient accomplir au moins une fois dans leur vie s’ils en ont les capacités physiques et financières.
Les tour-opérateurs frauduleux responsables de 83% des décès lors du Hajj
Elles ont atteint 52 degrés cette année, dans un pays qui s’est réchauffé 50% plus vite que le reste de l’hémisphère nord, causant la mort de plus de 1300 personnes, à laquelle s’ajoutent de nombreux cas de stress thermique.
Plus de deux millions de personnes se sont rendues à la Grande Mosquée du 14 au 19 juin. Les décès sont fréquents, comme le note le New Yorks Times. L’an dernier, 774 pèlerins orignaires d’Indonésie sont décédés. Mais cette année, après quelques jours de silence, les autorités saoudiennes ont déclaré que 83% des victimes ne faisaient pas partie des circuits officiels et ne disposaient pas du visa de pèlerin, fort coûteux.
Ce sésame permet d’accéder à un minimum de services, comme l’accès à l’une des 100 000 tentes climatisées installées dans la vallée de la Mina ou de l’eau gratuite.
Le pèlerinage de la Mecque : un voyage au prix parfois exhorbitant
Les allégations de Ryiad mettent en lumière le rôle croissant joué par des tour-opérateurs frauduleux, qui organisent le pèlerinage de manière illégale avec un visa de tourisme. Face à des contrôles de plus en plus stricts et à des sanctions de plus en plus sévères comme l’interdiction à vie de se rendre à la Mecque, les pèlerins “illégaux” s’organisent en arrivant bien avant la date, et dorment dans des tentes ou à l’extérieur, ce qui peut être dangereux sous de fortes chaleurs. Ils n’ont pas non plus accès aux transports mis à disposition des autres.
400 000 personnes auraient ainsi voyagé dans ces conditions, et 141 000 d’entre elles ont reçu une prise en charge médicale. La plupart d’entre eux viennent d’Indonésie, d’Inde, du Pakistan, d’Egypte et de Jordanie, et n’ont pas les moyens de payer le voyage officiel, dont le prix ne cesse d’augmenter.
Bloomberg indique que cette année, un forfait de luxe à destination des Occidentaux peut s’élever à 17 000 dollars par personne, et implique de partager une chambre d’hôtel avec trois autres personnes. Un pèlerin indonésien doit débourser 3400 dollars, ce qui représente 18 mois de salaire, malgré les subventions de l’Etat.
L'essor du tourisme religieux à double tranchant
L’Arabie saoudite, qui espère accueillir 30 millions de fidèles étrangers par an d’ici 2030, a fait du tourisme religieux l’un des objectifs clés de son plan économique. Pour ce faire, le pays a investi des sommes considérables dans l’immobilier et l’hôtellerie autour de la Grande Mosquée, ce qui permettra de multiplier les capacités d’accueil.
Mais dans le même temps, ces investissements risquent de rendre le voyage encore plus cher et d’encourager encore plus de personnes à emprunter les canaux non-officiels. Les autorités ont également mis en place plusieurs outils - outre les tentes et l’eau - à l’instar de brumisateurs sur les sentiers extérieurs ou une meilleure orientation des services de santé sur la manière de lutter contre les maladies liées à la chaleur.
Le gouvernement a envoyé des SMS aux pèlerins pour les décourager de sortir pendant les heures les plus brûlantes de la journée. Ces mesures semblent utiles, mais restent insuffisantes, et pourraient être complétées par l’installation d’un plus grand nombre de stations de rafraîchissement, l’amélioration des infrastructures et des examens de santé plus rigoureux.
De nombreux pèlerins se sont plaints, par exemple, de la mauvaise signalisation des tentes de Mina et des difficultés de retrouver son chemin, après la lapidation rituelle des piliers censés représenter le diable. En l’absence de volontaires pour les guider, et en raison d’un système de sens unique visant à éviter les écrasements, qui ont causé la mort de plus de 4000 personnes en 2015, les pèlerins peuvent se retrouver coincés deux heures supplémentaires à tourner s’ils se sont trompés de sortie. Le tout, sous une chaleur torride.
Hajj: quand le pèlerinage à La Mecque est touché par des catastrophes
Crédit Photo : republicoftogo.com
Pèlerinage le plus sacré de l’islam, le Hajj à La Mecque, qui débute le 14 juin 2024 en Arabie Saoudite, a été marqué ces dernières décennies par des catastrophes meurtrières, allant des bousculades aux affrontements sanglants.
La dernière fois que le pèlerinage a été purement et simplement annulé, c’était en 1798, lorsque Napoléon Bonaparte a envahi l’Égypte.
La pandémie de coronavirus a toutefois contraint le royaume saoudien à réduire radicalement l’ampleur de l’événement de 2020, en n’autorisant que quelques milliers de personnes à y participer, loin des 2,5 millions de croyants qui l’ont fait en 2019.
L’année dernière, les restrictions liées à la pandémie ayant été levées, le Hajj a attiré plus de 1,8 million de pèlerins, selon les chiffres officiels.
Voici quelques incidents récents qui ont entaché ce pèlerinage séculaire :
Bousculades
2015: une bousculade lors du rituel de la « lapidation du diable » à Mina, près de La Mecque, tue jusqu’à 2.300 fidèles le 24 septembre, ce qui constitue la pire catastrophe jamais survenue au cours du Hajj.
Cette catastrophe survient après que plus de 100 personnes ont été tuées et des centaines blessées, dont de nombreux étrangers, lorsque des intempéries ont fait tomber une grue sur la Grande Mosquée de La Mecque, moins de deux semaines avant le pèlerinage.
2006: le 12 janvier, quelque 364 pèlerins meurent dans une bousculade lors du rituel de lapidation de Mina, au cours duquel les participants au Hajj jettent des cailloux sur trois piliers pour symboliser leur rejet de Satan.
Cette catastrophe fait suite à l’effondrement d’un hôtel une semaine plus tôt dans le centre de la ville, qui a fait 76 morts.
En 2023, trois pèlerins sont morts écrasés dans une bousculade le 22 janvier lors de la cérémonie de lapidation.
2004: 251 personnes meurent après une énorme bousculade lors de la cérémonie de lapidation le 1er février.
1998: plus de 118 personnes sont tuées et 180 blessées lors d’une bousculade à Mina le 9 avril.
1994: lors du rituel de lapidation de Mina, le 24 mai, une bousculade fait 270 morts, les autorités invoquant un « nombre record » de pèlerins.
1990: la défaillance du système de ventilation d’un tunnel déclenche une énorme bousculade le 2 juillet, qui tue 1426 pèlerins, principalement originaires d’Asie.
Attentats
1989: le 10 juillet, un double attentat perpétré à l’extérieur de la Grande Mosquée fait un mort et 16 blessés. Quelques semaines plus tard, 16 chiites koweïtiens sont reconnus coupables et exécutés.
1979: le 20 novembre, des centaines d’hommes armés réclamant l’abdication de la famille royale saoudienne se barricadent dans la Grande Mosquée de La Mecque, prenant en otage des dizaines de pèlerins.
Le bilan officiel de l’assaut et des combats qui s’ensuivent, après la fin du hajj, est de 153 morts et 560 blessés.
– Manifestations
1987: Le 31 juillet, les forces de sécurité saoudiennes répriment une manifestation non autorisée de pèlerins iraniens, au cours de laquelle plus de 400 personnes, dont 275 Iraniens, sont tuées, selon un bilan officiel.
-Incendies
1997: Le 15 avril, un incendie provoqué par un réchaud à gaz ravage un camp de toile de pèlerins à Mina, faisant 343 morts et environ 1.500 blessés.
1995: Trois personnes meurent et 99 sont blessées le 7 mai dans un incendie au camp de Mina.
1975: Le 14 décembre, un gigantesque incendie provoqué par l’explosion d’une bonbonne de gaz dans un camp de pèlerins proche de La Mecque tue 200 personnes.
Avec AFP
Plus de 1,5 million de fidèles à La Mecque pour le hajj dans l'ombre de la guerre à Gaza
Les fidèles musulmans prient autour de la Kaaba, le sanctuaire le plus sacré de l’islam, à la Grande Mosquée de la Mecque. Photo : AFP
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Plus d'un million et demi de fidèles musulmans sont à La Mecque, dans l'ouest de l'Arabie saoudite, pour accomplir le grand pèlerinage annuel, qui se déroule dans l'ombre de la guerre à Gaza.
Les pèlerins se préparent dans la ville la plus sainte de l'islam pour le début vendredi des rituels du hajj, qui se dérouleront sur plusieurs jours, sous des températures moyennes avoisinant les 44 degrés, selon les prévisions officielles.
Au coeur de la Grande mosquée, de nombreux pèlerins vêtus de deux pièces d'étoffe blanche pour les hommes et de tenues couvrant entièrement le corps pour les femmes, ont déjà commencé à tourner autour de la Kaaba, structure cubique noire vers laquelle tous les musulmans se tournent pour prier.
"Cest magnifique", dit Mariam Comate, une Ivoirienne de 48 ans, venue d'Abidjan. "Lorsque j'ai vu la Kaaba pour la première fois, j'étais stupéfaite".
Jusqu'à lundi soir, 1.547.295 pèlerins étaient arrivés de l'étranger, la plupart par avion, a indiqué mercredi l'agence de presse officielle, sans compter les fidèles de l'intérieur du royaume.
Le hajj est l'un des cinq piliers de l'islam et doit être entrepris au moins une fois par les musulmans qui en ont les moyens.
Beaucoup de colère
Cette année, le hajj se déroule dans l'ombre de la guerre entre Israël et le mouvement palestinien Hamas, qui ravage la bande de Gaza depuis plus de huit mois.
La poursuite de cette guerre meurtrière "suscite beaucoup de colère dans le monde musulman", et pourrait donner lieu à des expressions de solidarité qui ne seraient pas au gout du pays hôte, souligne Umer Karim, expert en politique saoudienne de l'université de Birmingham, au Royaume-Uni.
La monarchie saoudienne a annoncé cette semaine l'accueil de 1.000 pèlerins parmi les familles des victimes de la bande de Gaza, portant à 2.000 le nombre total de Palestiniens à La Mecque.
Elle a toutefois prévenu, par la voix de son ministre du Hajj, Tawfiq al-Rabiah, qu'"aucune activité politique" ne sera tolérée, le pèlerinage devant être strictement consacré aux prières.
L'Arabie saoudite n'a jamais reconnu Israël, mais une éventuelle normalisation était sur la table avant la guerre déclenchée le 7 octobre. Depuis, les discussions se poursuivent avec les Etats-Unis, mais elles sont conditionnées à la création d'un Etat palestinien.
Les autorités vont chercher "à contrôler la diffusion de tout message ou manifestation politique", qui risquerait de devenir "incontrôlable" et viser les dirigeants du royaume, estime Umer Karim.
Le hajj est une source de légitimité pour les dirigeants saoudiens, le souverain portant le titre de "gardien des deux saintes mosquées" de La Mecque et Médine.
Mais il leur confère aussi un immense pouvoir, celui d'empêcher un musulman d'accomplir son devoir religieux, rappelle l'universitaire et opposante saoudienne basée à Londres, Madawi al-Rasheed.
Et "ils veulent que le hajj reste une plateforme pour faire valoir leur légitimité dans le monde musulman", ajoute-t-elle.
Défi logistique
Plus de 1,8 million de musulmans avaient pris part au hajj en 2023, dont environ 90% venus de l'étranger.
L'accueil d'un tel nombre de pèlerins dans des espaces restreints est une "prouesse logistique", souligne le professeur à l'Université de Princeton, Bernard Haykel.
Le grand pèlerinage a connu dans le passé plusieurs drames, notamment en 2015 lorsqu'une bousculade gigantesque a fait 2.300 morts. Mais les autorités ont procédé depuis à d'importants aménagements et mis en place des systèmes pour fluidifier les mouvements de foules.
Elles ont également mis en place des procédés pour gérer les risques sanitaires, La Mecque ayant été "historiquement un lieu de transmission des maladies entre personnes venant des différentes parties du monde", affirme M. Haykel.
En 2020 et 2021, la pandémie du Covid-19 avait contraint le royaume à restreindre le nombre de pèlerins à quelques milliers, contre 2,5 millions en 2019 et un record de plus de 3,1 millions en 2012.
Mais l'un des principaux risques pour les fidèles, qui doivent accomplir la plupart des rites en extérieur à La Mecque et dans ses environs, devrait être encore cette année le climat, dans l'une des régions les plus chaudes au monde.
Les dates du hajj étant déterminées selon le calendrier musulman, basé sur les cycles lunaires, les rituels devraient se dérouler sous des températures caniculaires.
D'après les autorités saoudiennes, plus de 2.000 pèlerins avaient souffert l'année dernières de troubles liés à la chaleur, pouvant aller de simples crampes à de sérieux problèmes cardiovasculaires.
Arafat, cœur du hajj et jour de jeûne à ne surtout pas manquer
Le mont Arafat vu du ciel. © elfoly / Shutterstock.com
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C’est vendredi 14 juin, que débute le hajj 2024 – 1445. Quelque deux millions de pèlerins, selon les chiffres avancés par les autorités saoudiennes, devraient l’effectuer cette année.
La Mecque, Mina, Arafat
Le premier jour du hajj s’appelle « jour de tarwiyah ». Après avoir formulé l’intention d’accomplir leur pèlerinage, les pèlerins devront se rendre à Mina avant la prière du dhuhr, où ils passeront la nuit.
Samedi, ils prieront le fajr, prière d’avant l’aube, à Mina puis se rendront sur la plaine de Arafat. Ce deuxième jour du hajj s’appelle du reste « jour de Arafat », moment intense du pèlerinage.
Arafat a une si grande importance que le Prophète Muhammad ﷺ a résumé le pèlerinage en des termes dont nous reproduisons ici le sens : « Le hajj, c’est Arafat. »
A cette occasion, les pèlerins vont converger vers le mont qui a donné son nom à ce jour, le mont Arafat, mont de la Miséricorde (ar-Rahma), pour y invoquer Allah. Ils y multiplieront les invocations et y prieront toute la journée. Le même jour, plusieurs centaines de millions de musulmans à travers le monde jeûneront.
La carte ci-dessous permet de constater la distance entre La Mecque (à gauche) et Arafat (signalé en rouge à droite).
Arafat, ce sont ces scènes très caractéristiques de pèlerins par millions, debout ou assis, qui implorent Allah.
Un jeûne incontournable
Le jeûne de Arafat fait partie de ces jeûnes surérogatoires hautement méritoires, qu’il est fortement recommandé d’observer.
« Je compte sur Allah pour que le jeûne du jour de Arafat soit le moyen d’expier les péchés de l’année antérieure », a affirmé le Prophète ﷺ, dans un célèbre hadith rapporté par le savant Muslim. Dans un autre hadith, on apprend que tout musulman qui jeûne le jour de Arafat verra expiés ses péchés de l’année précédente et de l’année en cours, soit deux années.
Précisons que ce jeûne sera observé à trois dates différentes à travers le monde : dans les pays où l’on considère que le mois de dhu al-hijja a commencé vendredi 7 juin, Arafat correspond à samedi 15 juin. Mais à dimanche 16 dans les pays où dhu al-hijja a débuté samedi 8 juin et lundi 17 dans les pays où le douzième mois du calendrier musulman a commencé dimanche 9 juin.
Lire – 1er dhu al-hijja 1445, douzième mois du calendrier musulman
Ainsi, l’aïd al-adha sera célébrée pour les premiers dimanche 16 ; lundi 17 et mardi 18 pour les suivants. Contrairement à une idée reçue, cela n’est en rien un problème : on jeûne le jour de Arafat et on fête l’aïd selon son pays, tout comme on débute et l’on termine le mois de ramadan selon son pays.
Hajj 2024 : 320 000 pèlerins indésirables à La Mecque
Les forces de sécurité saoudiennes ont refoulé plus de 320 000 pèlerins musulmans non enregistrés de La Mecque. Le hajj 2024 doit débuter vendredi.
L’Arabie saoudite joue la carte de la prudence afin d’éviter de revivre des bousculades mortelles – 2 300 décès enregistrés en 2015 – lors du hajj. Samedi, elle a annoncé que les forces de sécurité ont refoulé de La Mecque plus de 320 000 pèlerins non enregistrés : 153 998 étrangers ayant obtenu des visas de tourisme au lieu des autorisations accordées par le royaume aux différents pays sur la base de quotas, et 171 587 résidents ne disposant pas d’autorisations pour le hajj, rapporte l’agence de presse officielle saoudienne SPA.
À lire :Hajj : l’Arabie saoudite émet un avertissement pour les pèlerins
Selon les autorités, le nombre de pèlerins enregistrés arrivés en Arabie saoudite à la date du 8 juin s’élève à plus de 1,3 million. L’année dernière, il y avait plus de 1,8 million de musulmans au hajj. Celui-ci devrait démarrer vendredi 14 juin. Il fait partie des cinq piliers de l’islam que tout fidèle se doit d’accomplir au moins une fois dans sa vie, s’il en a les moyens financiers et l’aptitude physique et mentale. Le hajj consiste en une série de rites accomplis sur quatre jours à La Mecque et dans ses environs, dans l’ouest de l’Arabie saoudite.
Hajj 2024 : l’Arabie Saoudite impose un permis obligatoire pour le pèlerinage
Le pèlerinage à la Mecque est désormais soumis à l’obtention préalable et obligatoire d’un permis pour le Hajj, a annoncé le Conseil des grands Oulémas du Royaume d’Arabie Saoudite dans un communiqué.
Le Conseil insiste sur le caractère obligatoire de ce permis, sans lequel la participation au Hajj est compromise pour tout pèlerin. Cette obligation est conforme aux dispositions de la Charia islamique qui encadre l’accomplissement des rituels du Hajj par les pèlerins, explique-t-on.
Le ministère saoudien du Hajj et de la Omra a mis en garde contre les annonces mensongères publiées sur les réseaux sociaux par des comptes fictifs qui proposent des tarifs préférentiels pour le Hajj, rappelant que les rites du Hajj ne peuvent s’accomplir sans l’obtention d’un visa spécial.
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Ce permis obligatoire vise à gérer le flux important de pèlerins et améliorer l’organisation du Hajj dans tous ses aspects : sécurité, santé, hébergement, etc. Il « permet d’améliorer, de manière significative, la qualité des prestations et services fournis… », détaille le Conseil des Oulémas.
« Nous recommandons à l’ensemble des musulmans de craindre le Tout-Puissant, et à ceux souhaitant se rendre sur les Lieux Saints de respecter les règlements et instructions en vigueur, pour accomplir le cinquième pilier de l’Islam en toute sécurité, facilité et tranquillité », a conclu l’instance.
Hajj : l’Arabie saoudite émet un avertissement pour les pèlerins
L’Arabie saoudite conseille aux pèlerins qui effectuent le grand pèlerinage à La Mecque qui commencera le 14 juin de disposer de quantités d’eau suffisantes pour couvrir la consommation quotidienne.
Annonce importante de l’Arabie saoudite pour le hajj 2024. « Le climat attendu pour le hajj cette année sera caractérisé par une augmentation des températures moyennes de 1,5 à 2 degrés par rapport à la normale à La Mecque et à Médine », a déclaré mardi le directeur du Centre météorologique national, lors d’une conférence de presse. Son service prévoit « une humidité relative de 25 %, des taux de pluie proches de zéro et une température maximale moyenne de 44 degrés ». Fort de ces prévisions, le responsable saoudien a recommandé aux pèlerins de « garantir la disponibilité de quantités suffisantes d’eau pour couvrir la consommation quotidienne en raison de l’augmentation des températures » et de veiller à ce que la nourriture soit correctement réfrigérée, afin d’éviter d’éventuelle intoxication alimentaire.
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En 2023, La Mecque a accueilli plus de 1,8 million de fidèles pour le hajj, selon les chiffres officiels. D’après les autorités saoudiennes, plus de 2 000 personnes avaient souffert de stress thermique, sous des températures grimpant jusqu’à 48 degrés. Au total, 240 décès avaient été enregistrés. La plupart des personnes décédées sont originaires d’Indonésie, avaient souligné des responsables de plusieurs pays, sans toutefois préciser les causes. De son côté, l’Arabie saoudite n’a pas communiqué de chiffres sur les décès.
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Le hajj est l’un des cinq piliers de l’islam et doit être accompli au moins une fois par tous les musulmans qui en ont les moyens. Il consiste en une série de rites accomplis sur quatre jours à La Mecque et dans ses environs, dans l’ouest de l’Arabie saoudite.
Tout savoir sur le Hajj 2024
Le Hajj de 2024, prévu aux alentours du 14 juin et qui se terminera vers le 19 juin, suscite des attentes et différents questionnements parmi les futurs pèlerins. Cette date, bien que prévisionnelle, reste sujette à confirmation la veille du mois de Dhu al-Hijja, le mois du Hajj.
Chaque année, le Hajj débute deux mois et dix jours après la fin du Ramadan, un pilier de l’Islam accompli par des pèlerins du monde entier.
L’édition 2022 du Hajj a été marquée par des problèmes, notamment l’éloignement des agences de voyages et le lancement tardif du site de réservation Motawif. Seulement 1 057 Français ont pu accomplir le Hajj sur un quota de 9 268 prévus, une situation qui a incité les autorités saoudiennes à reprendre le contrôle.
En 2023, la plateforme Nusuk a été officiellement lancée, éliminant le tirage au sort de la sélection des pèlerins. Cela a apporté un soulagement après des mois d’incertitude. Des millions de pèlerins ont pu effectuer le voyage de leur vie loin des tracas de l’année précédente.
Lors du Hajj 2023, l’Arabie saoudite a accueilli 1 845 045 pèlerins, annonçant un retour aux chiffres d’avant la pandémie de Covid-19. Les limites d’âge ont également été supprimées, élargissant les critères d’acceptation.
Suite au pèlerinage de 2023, les autorités saoudiennes ont initié une démarche de consultation visant à recueillir les feedbacks des pèlerins, démontrant ainsi un engagement envers l’évolution constante et l’amélioration du domaine du Hajj.
Les autorités saoudiennes ont rappelé l’obligation des vaccins contre le Covid-19 et la méningite pour le Hajj. Cependant, contrairement aux éditions précédentes depuis 2020, l’Arabie saoudite annonce un retour à la normale en termes de nombre de pèlerins.
Alors que les pèlerins se préparent, une interrogation persiste sur une éventuelle hausse des prix pour cette saison, restant dans l’attente d’informations officielles des autorités saoudiennes.
Tel que mentionné dans un article antérieur, nous vous informons que les inscriptions pour la saison du Hajj 2024 sont désormais ouvertes sur la plateforme Nusuk.
Les dates prévues pour la saison 2024 – 1445 :
– 1er Dhu al-Hijja 1445 : 9 juin 2024
– 8 Dhu al-Hijja 1445 – 14 juin 2024 : 1er jour du Hajj, Mina
– 9 Dhu al-Hijja 1445 – 15 juin 2024 : Jour de Arafat
– 10 Dhu al-Hijja 1445 – 16 juin 2024 : Jour de l’Aïd al-Adha
– 11, 12, 13 Dhu al-Hijja 1445 – 17, 18, 19 juin 2024 : Fin du Hajj (Lapidations des stèles)
AVANT LE DÉPART POUR LE PÈLERINAGE
Se préparer physiquement
- Le climat en Arabie Saoudite est sec et aride toute l’année. À Djeddah les températures varient en hiver entre 20° et 30° et en été entre 30° et 40°. Des pluies surviennent d’octobre à février.
- Le pèlerin parcourt en quelques jours de nombreux kilomètres (Mont Arafat distant de 20 km). Il convient donc de s’entraîner quotidiennement à la marche, environ 30 mn par jour pour les plus sédentaires, d’autant plus que la chaleur et la pollution rendent les déplacements plus difficiles.
Se conformer aux obligations et recommandations vaccinales
- Méningite A, C, Y et W135 : obligatoire pour tous les pèlerins âgés de plus de 2 ans, quel que soit le pays d’origine. Elle doit dater de moins de 3 ans et de plus de 10 jours. Deux vaccins sont disponibles en France : le Menveo (à partir de 2 ans) et le Nimenrix (à partir de un an).
Attention, certains médecins de ville méconnaissent la vaccination antiméningococcique exigée par les autorités saoudiennes pour le pèlerinage de la Mecque et procèdent à une vaccination contre les méningites A et C que l’on rencontre en France. Cette vaccination est insuffisante pour le pèlerinage.
- Les pèlerins en provenance des pays suivants doivent être obligatoirement également vaccinés contre la fièvre jaune :
- Afrique : Angola, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Kenya, Libéria, Mali, Niger, Nigéria, Ouganda, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, Soudan, Tchad, Togo.
- Amériques : Bolivie, Brésil, Colombie, Équateur, Guyana, Guyane française, Panama, Pérou, Suriname, République bolivarienne du Venezuela, Trinité-et-Tobago.
Remarque : quand la vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire, elle doit être consignée dans un carnet de vaccinations internationales.
- Il est recommandé au pèlerin d’être à jour des vaccinations courantes du calendrier vaccinal français : diphtérie, tétanos, poliomyélite et coqueluche mais aussi rougeole et hépatite B.
- Hépatite A : vaccination fortement recommandée. Cette maladie virale s’attrape par l’ingestion de boissons ou d’aliments souillés.
- Grippe : vaccination recommandée pour les personnes à partir de 65 ans ou atteintes de maladies chroniques (attention, le vaccin est disponible en France d’octobre à janvier) .
- Pneumo 23 : vaccination recommandée pour les personnes atteintes de certaines maladies chroniques.
Préparer son bagage santé
- Pour les pèlerins qui prennent un traitement régulier pour une maladie chronique : il faut prévoir une quantité suffisante de médicaments pour la durée du séjour +1 semaine.
- Les médicaments de base contre les maux courants :
- antalgique et antipyrétique (le paracétamol est préférable)
- antidiarrhéique anti-sécrétoire (Tiorfan®)
- crème pour les brûlures (Biafine®, Burnaid®)
- collyre antiseptique (Vitabact®, Biocidan® : unidose)
- La parapharmacie de base :
- pince à épiler
- crème écran solaire
- compresses stériles et pansements
- antiseptique cutané (chlorhexidine)
- gel ou solution hydroalcoolique pour l’hygiène des mains
- produit pour désinfection de l’eau de boisson
- bas de contention de classe 2 (pression à la cheville de 15 à 30 mmHg)
- si lentilles : prendre des produits d’entretien en quantité suffisante
- éventuellement masques de protection des voies aériennes
- Les documents santé :
- Le carnet de vaccinations internationales doit être conservé avec le passeport.
- L’ordonnance en cas de traitement au long cours avec le nom des médicaments en langage international ou DCI (dénomination commune internationale). A garder en cabine car une perte ou retard des bagages en soute est toujours possible.
Ne pas hésiter à consulter son médecin pour préparer son voyage.
Contactez dès à présent notre service client au 73628816, afin de vous inscrire sur nos liste pour le Hadj 2024 et la Oumra.
LISTE DE VOYAGE HADJ 2024
J’ai publié il y a quasiment 2 ans une liste de voyage spéciale Omra, même s’il y a quelques similitudes, pour le Hajj elle n’est pas vraiment pertinente, c’est pour cela que je publie ici la liste spéciale pèlerinage car mieux adaptée aux besoins de ce grand voyage.
Comme vous allez le voir, ma liste est basée sur le principe du MINIMUM à prendre vous l’adapterez selon vos besoins
Les vêtements
- 2/3 tenues MAXIMUM pour le quotidien et on tourne avec (une portée, une à laver et une entrain de sécher lol). Privilégier les matières fraîches type coton et lin, évitez le synthétique, cela deviendra très vite une fournaise
- 1 tenue spéciale pour joumou3a, l’aïd et la ziyara
- 1 gilet ou 1 polaire, il arrive que les nuits et les matins soient très frais
- Sous-vêtements
- 1 ou 2 paire(s) de chaussettes (bien molletonnées), le marbre du haram finit toujours par avoir raison de nos pieds
- Une bonne paire de sandales de randonnée (ou de bonnes chaussures de marche pour les soeurs)
Franchement, il n’y a vraiment pas besoin de plus.
La toilette
- 1 savon et 1 shampoing. Pour ne rien vous cacher, personnellement je prends un pot de savoir noir qui me sert à la fois à me laver le corps et les cheveux
- 1 gant
- 1 pierre d’alun. C’est naturel et super pratique, d’autant plus que nous n’avons pas le droit de mettre du parfum en état d’Ihram.
- 1 coupe ongles
- 1 tondeuse pour les frères (qui ne veulent pas aller chez le coiffeur) et 1 paire de ciseaux pour les soeurs pour la désacralisation
- Une paire de claquettes pour les ablutions.
- 1 serviette de bain (les frères pas besoin, vos serviettes d’Ihram servent à ça aussi ^^)
Trucs pratico-pratiques
- Lunettes solaires, vous regretterez ne pas en avoir pris
- Ecran solaire
- Crème anti irritations (à cause des frottements entre les cuisses)
- Patchs anti-ampoules pour les pieds
- 1 gourde (pour avoir toujours de l’eau sur vous mais aussi pour participer à l’opération zéro gobelets au haram, quoi ?? vous ne connaissez pas encore ? ^^)
- Des boules Quies EarPlanes spécial avion pour amortir les variations de pression qui, si vous avez les tympans fragiles, risquent de vous les percer (nous avons déjà eu le cas malheureusement).
- Des boules Quies « normales » pour éviter les nuisances sonores la nuit au moment de votre coucher (ça peut être la circulation interminable à la Mecque, les ambulances, les klaxons des autocars, à Mina, à Muzdalifa, mais aussi une personne qui ronfle dans votre chambre, ça évite d’éventuelles frustrations lol).
- De la lessive pour lavage à la main
- Des mouchoirs, ça sert toujours
- 1 téléphone débloqué, idéalement un vieux nokia lol, il tient 9 jours en veille et 3 jours en communication
- 1 batterie externe
- Les chargeurs nécessaires
- 1 carte bleue au cas où
- 1 sac de couchage fin, il ne doit ni prendre beaucoup de place ni peser lourd
- 1 coran, lecteur mp3 (coran, invocations …), une fiche avec les dou3as à faire
- 1 sac à dos type 25 litres, avant je prenais plus grand mais franchement pas besoin de plus
Trucs à manger
Cela peut paraître bizarre dans une liste de voyage ^_^ mais voilà, par expérience, et ayant une alimentation un peu spéciale, il n’y a presque rien qui me convienne en Arabie Saoudite, du coup, pendant mes séjours là-bas je suis très au ralenti niveau alimentaire, pour limiter la casse je prends quelques trucs avec moi, mais je vous préviens, c’est très personnel
- De l’huile d’olives (marocaine ou kabyle, ça dépend des années )
- Des olives
- De la semoule d’orge (Tchicha) pour me faire de la soupe (Assekkif en berbère )
- Des boules faites à base d’un mélange de fruits secs, de farine de millet (Illane) et de miel. Ce sont des boules énergétiques, on en prend pour booster notre énergie, c’est très calorique.
- Zemita (mélange de farine de blé et d’orge torréfiées)
- Des dattes (j’aime pas les saoudiennes, je préfère la deglet nour)
- Quelques épices
- Des barres céréalières
- Des boîtes de thon
- Des sandwichs pour le voyage aller
La pharmacie
- Miel
- Gingembre moulu
- Thym moulu
- Graines de cumin
- Charbon actif
- Du charbon actif (avec un grand indice d’absorption 2000+)
- Les Huiles Essentielles Ravintsara, Niaouli, Menthe poivrée et la Gaulthérie
- Sachant que sur place on aura l’eau de Zamzam à volonté
Evidemment cette liste est seulement à titre indicatif, vous êtes appelés à vous en inspirer, à la modifier et l’adapter à vos besoins. Dans l’ensemble elle peut servir à tout le monde même si elle est plutôt adaptée au pèlerin piéton
Les personnes ayant déjà le Hajj dites nous vos incontournables et vos regrets dans les commentaires ci-dessous ^^
Hajj en couple : 3 bonnes raisons de l’envisager
Vous l’avez sans doute remarqué, le pèlerinage devient de plus en plus une histoire de “Hajj en couple” et même de très jeunes couples
En tout cas je le vois tous les ans dans nos groupes, si je prends les 2 dernières années par exemple, en 2015 sur 39 personnes il y avait 9 couples , cette année 2016 sur 47 personnes il y a 13 couples (soit quasiment la moitié à chaque fois).
Pour peu que l’on évite certains pièges (lisez les conseils de Linda pour un Hajj en couple en toute sérénité), il y a de bonnes raisons d’aller au pèlerinage en couple, j’en vois 3 principales que je partage avec vous ^^
#1 : Le Hajj en couple est plus économique
Bon déjà, les maris, si vous devez y aller seul une année puis accompagner votre épouse une autre fois cela vous coûtera 3 Hajj, et en ces temps où le prix du Hajj n’est pas donné, c’est tout sauf un détail :))), bah oui, vous passez de 15000 à 10000€
Mais il n’y a pas que ça lol, si vous y allez seul vous achetez des cadeaux pour la famille, le jour où votre conjoint ira, il devra en acheter lui aussi, y aller en couple c’est : cadeaux one shot
#2 : Avec l’histoire des 5 ans vous prenez un risque
Vous le savez sans doute, depuis 2013, on doit attendre une période de 5 ans avant de candidater pour un nouveau visa hajj. Donc si vous n’y allez pas ensemble là maintenant si vous en avez la possibilité, vous reportez le projet d’au moins 5 ans, or, en 5 ans il peut se passer beaucoup de choses (grossesse, accouchement, allaitement, enfants en bas âge … voir TOP 5 DES ASTUCES D’IBLISS POUR NOUS DISSUADER DU HAJJ) et cela risque de durer beaucoup plus longtemps que les 5 ans de départ.
#3 : Une magnifique EXPÉRIENCE à vivre à 2
Et je ne parle pas ici seulement de l’aspect “rituel et spirituel” : faire tawaf en semble en se tenant par la main juste devant la ka3ba c’est vraiment quelque chose, être là tous les 2 à invoquer Allah le jour de Arafa waw, dormir à la belle étoile à Muzdalifa au milieu de centaines de milliers de musulmans donne la chair de poule, surmonter les difficultés du Hajj à 2 nous rapproche l’un de l’autre, nous renforce l’un et l’autre, bref c’est un truc indescriptible.
Et bien je ne parle pas que de ces aspects là, je parle de tout ce qui est autour du hajj, l’ambiance au sein du groupe, on vit le Hajj avec d’autres couples, on vit les mêmes choses et ça nous unit car nous construisons ensemble les mêmes souvenirs.
Personnellement j’ai des tonnes de souvenirs du Hajj de tous les ans avec tous les groupes et bien que je les partage toujours avec Hind, le seul, le vrai et unique Hajj qui a de l’importance dans notre construction de couple est bien évidemment celui que nous avons effectué ensemble en 2006.
Foncez
Vous en voyez d’autres des raisons d’ aller au Hajj en couple ?
ps : je ne parle même pas des avantages du genre “je n’ai rien à lui acheter” elle est sur place et pourra faire ses achats toute seule comme une grande, ni de l’avantage de “ne pas devoir faire un compte-rendu quotidien sur facebook ou whatsapp”, elle est ici et donc je n’ai rien à lui dire :)))))
Pèlerinage à la Mecque : suis-je vraiment prêt(e) ?
Cette question est un “classique” des Astuces d’Ibliss pour nous dissuader du Hajj, partir en pèlerinage à la Mecque devient alors plus un combat contre soi qu’une question d’argent ou de temps, vous vous demandez, vous aussi, si vous êtes prêt(e)s pour aller au Hajj ?
Les fausses idees
J’ai souvent droit à ce genre de phrases (liste non exhaustive lol) :
- Sami je ne porte pas encore le hijab, tu crois que je pourrais quand même aller au Hajj ?
- J’ai tellement de défauts à régler que le Hajj me paraît la dernière des mes priorités
- Il y a quelque chose en moi qui me dit que ce n’est peut être pas le bon moment
- J’ai trop peur que le Hajj ne me serve à rien tellement je reviens de loin
- Chais pas, je me dis que c’est un peu trop précoce pour moi
- J’ai trop peur de faire n’importe quoi après mon retour du Hajj
Toutes ces phrases, vous savez ce que c’est ? Des idées d’Ibliss, il n’a qu’une envie lui, nous démotiver pour au final nous empêcher d’aller au Hajj car il sait qu’il perd vraiment gros.
Il faut le comprendre, cela fait maintenant des années qu’il nous tente, nous distrait, nous trompe, nous embellit les mauvaises choses, nous enlaidit les bonnes, nous fait tomber dans le péché etc. et là, avec le Hajj, c’est lavage total de tout cela, nouveau départ avec Allah avec une nouvelle page ??
Croyez moi, il fera tout, absolument tout, pour nous en dissuader.
La réalité du pÈlerinage
Attendre de ne pas commettre des péchés pour aller au Hajj, autant vous dire que jamais personne n’ira, qui est donc celui ou celle qui ne commet jamais de péchés ?
Les prophètes c’est terminé, alors vous et moi, et le commun des mortels, devons accepter notre condition d’être humain, à savoir : des pécheurs par définition.
Le Hajj est une occasion de repentir, une occasion de revenir à Allah en délaissant sa terre, sa famille, ses biens … pour venir à Sa rencontre, c’est, entre autres, une preuve de volonté de repentir que de vouloir partir au pèlerinage. Alors, attendre d’arrêter ses péchés pour y aller est un vrai non-sens
Et puis, vous croyez que les compagnons étaient des anges ?
Ils ont simplement répondu à l’appel d’Allah pour le Hajj, au même titre qu’ils ont répondu à son appel pour la prière, pour le jeûne du mois de Ramadan, …
Dites vous une chose, toutes ces hésitations citées plus haut, on n’a pas entendu grand monde les évoquer lorsqu’il s’agit de prière ou de jeûne
Ceux qui pensent au Hajj, prient, jeûnent le mois de Ramadan, sortent la Zakat …, pourquoi font-ils tout cela ? Ils le font en réponse à l’appel de leur Seigneur.
N’est ce pas celui là même qui nous a demandés de faire la prière qui nous a demandés de faire le Hajj ? Nous avons répondu à son appel à la prière, pourquoi hésiter à répondre à son appel au Hajj ?
Est ce que nous sommes prêts pour aller au Hajj ? vous voulez que je vous avoue un truc ? c’est lorsque je suis le plus “bas” spirituellement que je me dis : vivement que j’aille au Hajj alors foncez foncez, faites 1 pas, Il en fera 10.
Hajj par procuration : faire le Hajj pour quelqu’un, ce qu’il faut savoir
On entend par “Hajj par procuration” le fait d’accomplir le Hajj pour une autre personne (ses parents, son mari ou sa femme, un proche ou tout autre musulman) ne l’ayant pas accompli, le plus souvent décédée. En arabe on l’appelle Hajj Al Badal.
Dans le déroulement il n’y a absolument rien qui change par rapport au fait de faire le Hajj pour soi, ce sont exactement les mêmes rites, les mêmes endroits et les mêmes moments
En dehors des conditions habituelles du Hajj, la personne accomplissant le pèlerinage pour autrui devra avoir préalablement accompli le sien.
Concrètement, je cherche quelqu’un pour fair le Hajj pour mon père ou ma mère décédés, je me tourne vers qui ?
Faire le Hajj pour autrui est un acte d’altruisme, un service fraternel que l’on rend à la personne pour laquelle on l’accomplit. C’est un devoir “fraternel” que de pouvoir le faire pour elle, encore plus lorsqu’il s’agit de nos parents et nos proches. Cela veut dire qu’il ne faut pas que cela se transforme en opportunité professionnelle
le Hajj par procuration : Les différentes options
1. Le faire nous mêmes pour nos proches
Je ne parle pas ici d’un point de vue juridique mais plutôt spirituel, les personnes les plus à même d’accomplir le Hajj pour des parents (car c’est le plus souvent le cas) sont leurs propres enfants, il en va de la bonté et la bienveillance qu’on leur doit, y compris, après leur mort.
Après avoir accompli le sien, faire le Hajj pour son père ou sa mère décédés devrait être un objectif pour tout enfant cherchant la satisfaction d’Allah via celle de ses parents.
Néanmoins, parfois cela n’est pas vraiment faisable ou du moins difficilement faisable, alors on fait comment dans ces cas là ?
2. Payer “entièrement” le Hajj à quelqu’un que l’on connait pour qu’il le fasse pour nos proches
Si ce qui nous empêche de le faire nous-mêmes pour nos parents est la disponibilité et non pas l’argent, alors c’est pour moi une très bonne option, vous confiez cette mission (faire le Hajj pour votre papa ou votre maman) à une personne que vous connaissez bien, en qui vous avez entièrement confiance, en somme, c’est comme si vous l’aviez fait vous mêmes tellement vous n’avez aucun doute sur l’implication de cette personne dans le Hajj.
3. Payer “partiellement” le Hajj à quelqu’un que l’on connait pour qu’il le fasse pour nos proches
On est ici dans presque la même configuration que le cas précédent, sauf que là, vos finances ne vous permettent pas de prendre en charge le prix entier d’un Hajj, voyez autour de vous s’il n’y a pas une personne en qui vous avez entièrement confiance et qui est prête à co-financer le Hajj (vous mettez chacun la moitié par ex), je connais personnellement pas mal de frères (tellement addicts au Hajj lol) prêts à mettre le tiers, la moitié du prix pour pouvoir y aller, il doit y avoir ce genre de frères dans votre entourage je pense
Dans ces 2 derniers cas j’insiste énormément sur l’aspect “personne en qui vous avez entièrement confiance”, vous allez comprendre pourquoi dans un instant
4. payer un “inconnu” pour qu’il fasse le Hajj pour nos proches
Alors ça, ça se fait de plus en plus et c’est ce que je ne préconise pas du tout.
Le succès de cette option réside dans son coût financier, pour en moyenne, 800 à 1000 euros (parfois encore moins cher), quelqu’un fait le Hajj pour votre papa ou votre maman.
Qui est ce “quelqu’un” ? Toute la question est là.
On vous l’a peut être déjà proposé (certaines agences le proposent carrément comme “produit” à acheter) : on vous trouvera quelqu’un à la Mecque (soit des étudiants, soit des travailleurs résidents) pour le Hajj et ça ne vous coûtera que tant et tant.
Exemple de “vente” par une agence de la prestation “hajj badal”
Il s’agit ici d’un très grand acte d’adoration, personnellement, je ne pourrais jamais confier cela à quelqu’un en qui je n’ai pas confiance (déjà parce que je ne le connais pas). Rajoutons à cela que l’ouverture de cette porte engendre (et j’en ai déjà vu certaines dérives) un glissement vers des intentions purement commerciales, cela deviendrait un “travail rémunéré”.
Franchement, entre les options 3 et 4, je préfère largement rajouter 1000 euros (donc 2000 en tout) et confier cette noble tâche à une personne de confiance plutôt que de faire l’économie de 1000 euros et rester avec des doutes et des incertitudes dans mon coeur.
Vous en pensez quoi vous ?
Dhoul Hijja : Le mois du pèlerinage qui profite même aux non pèlerins
Vous ne partez pas cette année au Hajj ? Le mois de Dhoul Hijja est là pour tous les musulmans du monde, pèlerins ou pas
Loué soit Allah, le Glorieux, le Généreux, Qui a créé le temps et a établi des saisons meilleures que d’autres, quelques mois, jours et nuits meilleurs que d’autres, durant lesquels un grand vent de Miséricorde, de Bénédictions et de Bienfaits souffle sur la terre, et où les récompenses ruissellent comme la pluie et la rosée sur Ses serviteurs. La personne heureuse est celle qui touchée par la Bénédiction d’Allah, tire le meilleur de ces mois, jours et heures spéciaux, et qui profite de ces occasions pour préparer sa rencontre avec Allah, se rapprocher de Lui et de Son Bien-Aimé Rassouloullah ﷺ.
dhoul hijja : un mois sacré
Les dix premiers jours du mois sacré de Dhoul Hijja est une de ces saisons spéciales à ne pas manquer. La vertu exceptionnelle de ces jours repose sur plusieurs choses :
Allah a juré par ces jours là (et notamment ses nuits) ce qui est révélateur de leur grande importance et de leur grand bénéfice :
Par l’aube et par les dix nuits! (Sourate 89, l’Aube, versets 1 et 2)
Il dit aussi :
…et pour invoquer le Nom d’Allah pendant des jours désignés [pour Le remercier]… (Sourate 22, Le Pèlerinage, verset 28)
La majorité des savants sont d’accord pour dire que les «jours désignés» sont les dix premiers jours de Dhoul Hijjah.
Le Prophète ﷺ a témoigné de la valeur irremplaçable et inestimable de ces jours.
Ibn Abbas a rapporté, en effet, qu’il ﷺ a déclaré :
Il n’y a aucun acte plus précieux à Allah, ni plus grand en récompense, qu’une bonne action faite pendant ces dix jours. » Les Sahabas, radyAllahou 3anhoum, ont demandé : « pas même le jihad pour l’Amour d’Allah ? » Il ﷺ reprit : « pas même le jihad pour l’Amour d’Allah, sauf un homme qui sortirait risquant sa vie et ses biens et qui ne reviendrait avec rien (c’est à dire qu’il y aurait laissé et sa vie et ses biens).
Ces dix jours uniques comprennent les jours de sacrifice et de Hajj, et le jour de ‘Arafa, jour où Allah a perfectionné sa Religion. Allah a préféré ces jours-là, à tous les autres jours de l’année.
Le Prophète ﷺ a témoigné que ce sont les meilleurs jours de ce monde, aussi bien pour le pèlerin qui se dirige vers la Maison Sacrée d’Allah, que pour le non pèlerin qui n’entreprend pas ce Voyage.
L’un et l’autre pouvant bénéficier du même mérite auprès d’Allah, le secret résidant dans l’intention émise au départ.
Pour illustrer cette idée, on peut citer l’expédition de Tabouk, où certains Compagnons n’ont pas pu y participer faute de moyens.
Malgré cela, le Prophète ﷺ les a mentionnés, auprès de ses Compagnons qui l’ont accompagné, en ces termes : « Ici, se trouvent des hommes qui vous ont accompagné tout au long de votre voyage. » « Ils nous ont accompagnés tout en restant à Médine !? », s’exclamèrent les Compagnons. » « Si, ils ont été retenus à Médine malgré eux », leur répondit le Prophète ﷺ.
Grâce à leur forte intention intérieure de dépenser de leurs biens et de leurs personnes, ils ont bénéficié de la récompense divine au même titre que ceux qui l’ont concrétisé.
Il ne faut donc pas fléchir parce qu’on ne prendra pas part physiquement au Voyage vers les Lieux Saints durant le mois de Dhoul Hijja, et risquer de passer à côté d’un grand bienfait. Il ne faut pas perdre de vue la Face d’Allah, et continuer au contraire dans les œuvres de bien afin d’être récompensé de la même manière que les frères et sœurs présents en Terre Sacrée.
Dhoul Hijja : un mois à l’image du mois de Ramadan
En ce qui concerne les types d’adoration à accomplir pendant ces dix jours, on peut faire un parallèle avec les dix derniers du mois béni de Ramadane.
Les dix premiers jours de Dhoul Hijja étant considérés selon certains savants comme étant les meilleures journées de l’année car ils comportent la meilleure journée, celle de ‘Arafa. Tout comme les dix derniers jours de Ramadane sont considérés quant à eux comme les meilleures nuits de l’année car ils comportent la meilleure nuit, celle de laylat al qadr.
Ainsi, il s’agirait de recréer autant que possible l’ambiance spirituelle de Ramadane.
Notamment les jours, de multiplier les bonnes actions, de se rendre comme on peut aux mosquées, de se consacrer d’avantage à la lecture du Livre de Dieu, le Saint Coran, de jeûner, de faire du dhikr, l’istighfar (la demande de pardon) et les dou3as (notamment les prières sur le Prophète ﷺ).
Ces jours sont aussi l’occasion de s’adonner à des adorations sociales comme le renforcement des liens familiaux, les dons de toute sorte, la visite des malades, des réfugiés, la défense des opprimés…Et les nuits, comme pour tarawihs, il s’agirait de s’attacher autant que possible à faire qiyyam al layl (veiller la nuit en prières).
Pour les formules de dhikr particulièrement, le Prophète ﷺ nous a commandé de réciter beaucoup de Tasbih (“Soubhanallah”), Tahmid (“Al hamdoulillaah”) et Takbir (“Allaahou akbar”) pendant cette période.
‘Abdoullah ibn’ Omar a rapporté que le Prophète ﷺa déclaré :
Il n’y a pas de jours plus grands devant Allah et dans lesquels les actes justes sont plus aimés pour Lui que ces dix jours, alors pendant ce temps, récitez beaucoup de Tahlil, Takbir et Tahmid
De même, le jeûne du jour de ‘Arafa a un statut particulier, le Prophète ﷺ nous dit à ce sujet :
J’ai espoir auprès d’Allah que ce jeune efface les péchés de l’année écoulée et ceux de l’année à venir
Qu’Allah ennoblisse nos intentions, qu’Il nous permette d’honorer ces dix jours de Dhoul Hijja qui arrivent inchaAllah. Et qu’Il nous facilite à tous le pèlerinage intérieur qui est en réalité le plus difficile à réaliser : celui de tourner autour de son coeur pour soulever les voiles et extirper tout ce qui nous éloigne d’Allah.
Pourquoi il faut se hâter à faire son Hajj
Faire son Hajj voilà le rêve de tout musulman, il y a un secret d’Allah dans cette attirance envers la Maison Sacrée, Allah a en effet exaucé l’invocation de sidna Ibrahim alayhi salam :
Seigneur, j’ai installé une partie de mes descendants dans une vallée sans culture, auprès de Ta Maison Sacrée afin, Seigneur, qu’ils puissent accomplir la salât ! Seigneur, dispose en leur faveur les cœurs d’un certain nombre d’hommes !
Seulement voilà, avoir le désir de s’y rendre est une chose (ce qui est déjà une excellente chose) et TOUT faire pour s’y rendre en est une autre.
J’avais abordé dans un ancien article le TOP 5 des astuces d’Ibliss pour nous dissuader du Hajj, ici j’aimerai qu’on aborde la chose différemment, à savoir l’intérêt de s’empresser d’accomplir le Hajj.
Sans entrer dans la discussion juridique pour savoir si le Hajj est obligatoire dès lors que l’on en a les moyens ou alors obligatoire une fois dans la vie peu importe quand (du moment où l’intention de l’accomplir est toujours présente), certaines écoles sont du premier avis d’autres du second. Au delà de cet aspect juridique, c’est aussi (surtout ?) une question de faisabilité concrète.
#1 Aujourd’hui j’ai les moyens, et demain ?
Si aujourd’hui j’ai les moyens d’aller au Hajj et que je n’y vais pas, ai-je la garantie de toujours les avoir ?
Le prophète 3alayhi salam nous dit :
Hâtez-vous d’accomplir le pèlerinage, car nul d’entre vous ne sait ce qui pourrait lui arriver
Et dans une autre narration :
Que celui qui désire accomplir le Hajj s’empresse de le faire, car il peut tomber malade, être exposé à la pauvreté, ou perdre sa monture
Sincèrement c’est déjà arrivé à plusieurs personnes de mon entourage, à un moment donné ils avaient la possibilité d’y aller puis, disons le clairement, elles se sont fait avoir par Ibliss, aujourd’hui, certains ,15 ans plus tard, n’ont toujours pas accompli leur Hajj tout simplement parce qu’aujourd’hui et bien ils n’en ont plus les moyens.
Exemple simple, il y a 10 ans le Hajj coûtait dans les 2000/2500 euros, certains les avaient, aujourd’hui le prix du Hajj c’est plutôt dans les 5000 (même si nous on part inchaAllah pour le Hajj 2017 pour 4490€ seulement) et bien ce n’est plus du tout le même budget je vous laisse imaginer comment ces personnes doivent se mordre les doigts aujourd’hui et culpabiliser.
Je ne vous parle même pas de la maladie qui rend la personne inapte à se rendre au Hajj (alors qu’elle était bien portante auparavant) et je vous parle encore moins de la mort, après laquelle, il n’y a aucune possibilité de rattrapage.
Une parole de sidna Omar qui résonne toujours dans ma tête lorsque je pense à l’accomplissement du Hajj, et le moins que l’on puisse dire est qu’elle fait froid dans le dos :
Qu’il meurt juif ou chrétien [il le répéta 3 fois], un homme qui meurt sans avoir accompli le Hajj alors qu’il en avait les moyens et son chemin était libre
#2 Ça chasse la pauvreté
La première fois que j’ai lu ce hadith :
Faites suivre le Hajj à la Omra (ou inversement) car ils chassent la pauvreté et les péchés comme le soufflet du forgeron chasse les impuretés du fer, de l’or et de l’argent, et le Hajj pieux n’a de récompense que le Paradis
Je pensais que par “chassent la pauvreté” il devait être question de richesse de l’âme, en gros qu’Allah accorde au croyant le contentement, le fait de mettre la baraka dans son rizq actuel …, mais non, après avoir été au Hajj plusieurs fois al hamdoulillah, et de toutes les histoires que j’ai entendu de la part des frères et soeurs j’affirme que la richesse voulue dans ce hadith, en plus du premier sens “richesse de l’âme” il y a bel et bien un enrichissement réel, financier même je dirais
Là où l’on pense (enfin Ibliss nous fait penser) que le Hajj nous “appauvrit” financièrement (surtout vu les prix du moment lol), soubhanallah, c’est l’inverse qui se produit, c’est un excellent investissement avec Allah ET pour la vie dernière ET même financièrement dans ce bas monde
Allez, faisons du Hajj notre priorité, qu’Allah nous y aide, qu’Il nous débarrasse de tous les freins (allant d’Ibliss à notre propre ego)
Hajj en couple : quelques clés pour le vivre en toute sérénité
[Article rédigé par Linda] Vous avez tellement rêvé de partir au Hajj en couple, vous souhaitez vivre intensément cette aventure avec l’élu (e) de votre cœur, je vous livre quelques conseils tirés de ma propre expérience et de ce que j’ai pu observer en espérant qu’ils vous seront utiles InchAllah afin de ne pas tomber dans les pièges tendus par Ibliss.
Le Hajj en couple : savoir faire preuve de détachement
Il est vrai que partir avec son mari est souvent une nécessité pour toutes les femmes de moins 45 ans, c’est même obligatoire si on n’a pas la possibilité de partir avec un autre mahram : père, frère, oncle…
Ceci dit, et même si on a envie de tout partager ce qui est bien normal, je ne peux que préconiser un certain « détachement » qui sera aussi bien sur le plan physique que spirituel.
Il faut essayer de voir son mari plutôt comme une créature de Dieu et plus juste son mari.
Je m’explique, on est là pour effectuer notre Hajj et rien ne doit nous détourner de cet objectif.
Le Hajj, c’est avant tout une affaire personnelle entre nous-mêmes et notre Créateur et là à cet instant on est plus la femme de ou le mari de mais on redevient simplement un serviteur de Dieu.
Quand je parle de détachement physique, il s’agit d’ores et déjà de ne pas partager la chambre avec son conjoint car mis à part le prix qui reste assez dissuasif (mais pas assez pour certains lol, faut compter 1000 de + par personne), je trouve cela dommage qu’on ait réussi à tout abandonner derrière nous pour ce voyage (boulot, enfants, famille, amis, …) mais qu’on n’arrive pas à se détacher de son mari ou femme.
Et on ne va pas se mentir, derrière ce besoin de chambre double se cache indiscutablement une peur de l’autre, un besoin de sécurité, on ne veut surtout pas prendre le risque de la « mauvaise compagnie ».
Combien de personnes ai-je déjà entendu dire que la chambre double était la condition sine qua non pour partir et que le prix exorbitant repoussait un peu plus chaque année le projet, ou bien qu’ils pensaient qu’ils pourraient rater leur Hajj si les personnes dans la chambre ne leur convenaient pas, ou des disputes au sujet de la climatisation …
Autant de sujets de discorde qui vont jusqu’à empêcher certains de partir
Cela est désolant mais ce n’est autre qu’une astuce d’Ibliss pour nous dissuader ou semer le trouble.
Un conseil ?
Demandons à Allah de placer sur notre chemin de « bonnes personnes » et le laisser faire le reste.
Egalement, refuser de partager sa chambre avec d’autres personnes que son con conjoint est un leurre tendu par Ibliss car à un moment, ce fameux 8ème jour de Dhoul Hija, jour du départ pour Mina et donc du début des rites du hajj, il faudra bien partager sa tente avec d’autres et il ne s’agira plus de 3 ou 4 personnes mais au minimum de 30 personnes
La cohabitation est un excellent exercice qui apprend doucement à partager donc faire preuve de patience, et de bienveillance envers les autres.
Par ailleurs, partager sa chambre avec d’autres sœurs ou frères, c’est aussi un sacrifice qu’on fait pour Dieu et qui dit sacrifice pour Lui dit un grand bienfait derrière, car croyez-moi, les liens noués avec les personnes qui ont partagé ma chambre ou celles de mon mari, sont tous simplement magnifiques et jamais je ne pourrais oublier ces sœurs qui ont su écouter, partager, et être tellement bienveillantes envers moi.
Et même si la vie ne nous permet pas de nous voir, ce lien-là, il est présent et éternel, ce sont les 1ères personnes avec qui on debriefe de notre journée ou partage nos plans shopping, elles sont là dans les moments de craquage, elles se sont inquiétées quand je ne rentrais pas de la journée etc.
Bref, la liste est longue et les bienfaits multiples, on s’est même fait un échange de douaas pour Arafa et la Générosité de notre Créateur n’a pas de limites puisque dernièrement j’ai eu l’immense joie d’apprendre qu’une douaa que j’avais faite pour une des filles de ma chambre s’était réalisée SoubhanAllah !
Que Dieu vous Récompense toutes, les filles , et je ne remercierai jamais assez le Tout Puissant de vous avoir mises sur mon chemin.
Une vraie mini famille à l’intérieur de notre grande famille qu’est notre groupe, et je les aime toutes fillah.
C’est avec elles que le vrai sens du Hajj a commencé, le destin nous a placées sur le même chemin et nous a permis cette intimité qui a fait que je me suis sentie à nouveau une femme libre complètement en adoration avec Dieu, je ne suis plus l’épouse de ou la mère de mais juste Linda, une femme qui a ses craintes et ses désirs et qui ne souhaite qu’une chose : vivre son Hajj pleinement en osmose avec son Créateur.
Un temps pour le couple et un temps pour le collectif
Qui n’a pas rêvé de partager avec l’homme ou la femme de sa vie, ce tout premier instant où, majestueuse, la Kaaba se dressera fièrement devant nous, faisant chavirer nos cœurs à tout jamais ?
Ce sentiment est tout à fait naturel, et comme il est indescriptible par des mots il faut le vivre à deux sinon on risque de ne plus se comprendre et cela peut créer un décalage dans le couple.
Et bien au contraire, cette expérience à 2 peut renforcer et souder le couple à tout jamais.
Je me souviens, un jour, à Médine, j’avais rdv avec mon mari à un point fixé, c’était un vendredi en sortant de la joumou3a.
Je le cherchais parmi la foule d’hommes, tous de blanc vêtus, quand soudain je l’aperçus au loin qui m’attendait, mon cœur a littéralement bondi et à cet instant, (certains me prendront pour une folle mais je prends le risque) je crois que je suis retombée amoureuse de lui après 12 années de vie commune.
Le Hajj en couple, c’est aussi des moments à 2 très forts, une parenthèse dans notre vie de parents ou de simples époux, ô combien bénéfique, dans notre routine quotidienne.
J’ai même une amie qui l’a vécue comme une « lune de miel » lol car c’était la 1ère fois qu’elle s’octroyait un moment, sans enfants, avec son mari
Tout cela pour dire qu’il est important de vivre des moments à 2 mais qu’il ne faut pas perdre de vue ses objectifs car Ibliss est présent partout et on sait tous que séparer un couple reste le number one sur le podium de ses actions favorites.
Les pièges d’Ibliss à éviter
Contrairement à ce qu’on pense tous pour la plupart, la présence d’Ibliss en terre sainte est loin d’être un mirage. C’est même une évidence, quoi de mieux que de vouloir semer la zizanie dans un couple et pendant leur Hajj ?
On a beau penser que cela n’arrive qu’aux autres, mais assurément, ce n’est pas un argument suffisant qui va nous préserver. De source sûre, je sais qu’il est déjà arrivé qu’un couple revienne séparé de son Hajj
La Hawla wa la Qowwata illa billah, cette histoire fait froid dans le dos et c’est dire à quel point Ibliss est puissant en terre sainte.
C’est l’une des raisons qui fait que je conseille de ne pas être tout le temps avec sa moitié, pour éviter de tomber dans certains pièges.
Certaines choses peuvent dégénérer rapidement si on laisse faire, cela peut être la réaction trop vive d’un mari qui a perdu sa femme au Haram quelques heures plus tôt, ou la fatigue aidant, un manque de patience de l’un ou l’autre qui peut se transformer en malentendus engendrant une situation conflictuelle au sein du couple.
J’ai même vu une femme laisser en plan son mari au Haram car il ne comprenait pas sa douleur et son besoin de rentrer à l’hôtel.
Les anecdotes sont nombreuses, et il ne faut pas oublier que lorsqu’on sort de sa zone de confort, on peut être surpris soi-même de notre manque de patience ou de notre agressivité alors que dire de « l’autre ».
C’est pour cela qu’il ne faut surtout pas perdre de vue son objectif principal qui est d’effectuer son Hajj, et tant pis si notre moitié ne fait pas « tout » comme on aimerait, le principal c’est que nous on puisse le faire de la meilleure façon qui soit car rappelons-le on sera seuls face à Dieu.
En résumé, la réussite du Hajj en couple dépend pour moi d’un équilibre harmonieux entre temps « collectifs » où chacun peut vivre son expérience en tant que personne et temps « à 2 » où le couple reprend le dessus et s’octroie des moments en intimité dans l’adoration ou la contemplation des lieux.
De ces « temps » différents, il en ressort d’immenses bienfaits, des liens aussi forts que puissants au sein de micro groupes comme la chambre, la tente à Mina, ou encore de personnes du groupe croisées au hasard lors d’un tawaf par ex.
Autant d’expériences riches humainement, tellement importantes dans l’épanouissement personnel et la tête pleine de souvenirs…
Quant au couple, s’il a réussi à surmonter tous les pièges semés par Ibliss, il en ressort assurément grandi avec un nouveau lien qui l’unit, unique et éternel.
Ce fameux lien qui, à l’évocation de la Kaaba, nous remet plein d’étoiles dans les yeux, …… à 2.
Puisse Dieu Permettre à tous les concernés de partir au Hajj en couple et d’en revenir plus soudés.
Vaccin Covid pour le Hajj 2024 toujours exigé ?
Sera-t-il toujours obligatoire d’avoir fait le vaccin Covid pour le Hajj 2024 ? C’est LA question que j’ai le plus reçue ces dernières semaines et comment vous dire, la réponse n’est absolument pas binaire. Si vous vous attendez à un “oui” ou un “non” et bien c’est raté ^^
Il faut avant tout garder à l’esprit que l’administration saoudienne est un peu brouillon (et vous allez en avoir un aperçu un peu plus bas), et ce côté “brouillon” fait qu’on a rarement des réponses “claires” à nos interrogations. C’est très souvent en mode : “pourquoi pas”, “c’est possible”, “oui mais”, “non mais attention” etc.
Vous l’aurez compris, de quoi devenir fou
Que s’était-il passé au Hajj 2023 déjà ?
Lors de la validation de votre inscription sur Nusuk, on vous demandait bien de préciser si vous étiez vaccinés et le cas échéant de renseigner les différents vaccins que vous aviez déjà effectués (notamment Covid et Méningite).
Néanmoins, aucune preuve n’était exigée (alors que lors des années 2021 et 2022, pour la Omra, on nous demandait de leur fournir la preuve de vaccination, les dates des différentes doses etc). Ici, la seule chose qui était précisée c’était : “Vous devez être en mesure de fournir la preuve de vos vaccinations”
Concrètement, l’obtention du visa Hajj n’est pas conditionnée à la présentation d’une quelconque preuve vaccination, vacciné ou pas, l’on reçoit son visa le plus normalement du monde.
Ensuite, de toutes les personnes ayant effectué leur Hajj en 2023, je ne connais personne à qui l’on a demandé de présenter une preuve de vaccination covid en Arabie Saoudite, par contre c’est déjà arrivé, très rare mais c’est arrivé, que l’on demande le carnet jaune de l’OMS (pour vérifier la vaccination méningite).
Jusque là vous vous dites et bien les choses ont l’air quand même claires non ? Ok ça ne demande pas de preuve au moment de la validation de son inscription, ok il n’y a pas de contrôle, mais nous sommes tout de même tenus de fournir nos preuves de vaccination, donc oui c’est obligatoire et pour répondre à la question de départ, oui on doit avoir fait le vaccin covid pour le hajj 2024.
Mais non, si c’était aussi simple que ça avec les saoudiens ça se saurait
Regardez la réponse que nous avons reçue de la part du consulat d’Arabie Saoudite à Paris :
Vous l’aurez donc deviné, c’est un vrai bazar :
Le ministère des affaires étrangères (via le consulat) dit je cite “il n’y a aucune restriction concernant le vaccin de Covid pour le Hajj”
Alors que le ministère du Hajj (via la plateforme Nusuk) laisse entendre, sans être formel dessus, que le vaccin covid est exigé et que tout pèlerin est tenu d’en fournir la preuve.
Qui a raison qui a tort ? parce que nous les pèlerins on se retrouve largués au milieu de tout ça.
Et comme si ce n’était pas déjà bien flou comme ça
Je vous rajoute une chose, le jour du départ à l’aéroport (au moment de l’enregistrement) vous et votre destin. On a vraimen tout eu :
- Attestation de vaccination contre le covid ET la preuve de vaccination contre la méningite exigées
- L’une OU l’autre exigée
- AUCUNE des 2 exigée
Cela dépendait du jour, de la personne au comptoir, de la compagnie aérienne …, bref, strictement aucune logique. Et si vous tombiez sur une personne qui vous exige une preuve vaccinale, il vous était impossible d’embarquer sur votre vol et rien ne pouvait convaincre l’agent aéroportuaire de vous laisser quand même passer.
Et ce vaccin covid pour le Hajj 2024 alors ?
Il n’y a aucune raison à ce jour de croire que quelque chose a pu changer, le flou demeurre le mot d’ordre et les infos contradictoires que l’on a des autorités saoudiennes n’aident pas à lever l’ambiguité ambiante au sujet des exigences vaccinales.
Etant donné les grandes sommes d’argent en jeu (entre 8000 et 10 000 euros en moyenne), ce serait “jouer avec le feu” que de tenter d’y aller sans preuve de vaccination contre le covid et la méningite.
J’ai écrit cet article pour que les personnes non vaccinées sachent où elles mettent les pieds et quel risque elles prendraient à payer leur Hajj (au prix fort) sans être en mesure de présenter des preuves vaccinales.
Ce que je décris dans cet article reste valable jusqu’à preuve du contraire. Par preuve du contraire j’entends une communication officielle, claire, ferme et catégorique des autorités saoudiennes (et pas les intox que l’on voit passer régulièrement sur internet).
Dates du Hajj 2024 : les jours importants à retenir
Si vous envisagez d’effectuer votre Hajj, je vous propose ici un résumé des principales dates du Hajj 2024 (1445 H) à retenir.
Avec les annulations successives des Hajj 2020 et 2021 et la réduction des quotas de 2022 de moitié, la demande est extrêmement forte et il est désormais obligatoire de se projeter et donc s’inscrire 2 ans avant.
Les principales dates du Hajj 2024 à retenir
1er Dhoul Hijja 1445 sera le 08 Juin 2024
Le début du Hajj (départ pour Mina) le 8 Dhoul Hijja : 15 Juin
Le jour de Arafa le 9 Dhoul Hijja : le 16 Juin
Le jour de l’Aïd El Kebir le 10 Dhoul Hijja : le 17 Juin
Les 3 jours de Mina : 11, 12 et 13 Dhoul Hijja : les 18, 19 et 20 Juin
Il faudra juste rappeler qu’il s’agit de dates approximatives à +/- 2 jours près en raison du décalage du calendrier hégirien (calendrier lunaire).
Si vous avez l’intention de partir au Hajj 2024, j’ai un premier conseil à vous donner, inscrivez vous le plus tôt possible, depuis la crise sanitaire en 2020, nous avons tendance à afficher complet au moins 1 an en avance.
Les dates des séjours qui seront proposés vont se jouer entre le 1er et le 30 Juin pour les longs séjours (Nous par ex, nous partirons inchAllah du 08 au 26 Juin environ)