Avec une somme exorbitante de plus de quatre millions, le Mali bat le record des tarifs de la sous-région en ce qui concerne les frais de pèlerinage à la Macque 2023. Une réalité qui a aussitôt animé la toile. Cependant, la Maison du Hadj a fait un communiqué pour apporter des clarifications.
Le Mali est le plus grand fournisseur de pèlerins en Afrique de l’Ouest avec un quota de 13 323 personnes. Les coûts sont estimés à 4 millions 166 milles pour la filière gouvernementale et à 4 millions 675 milles pour celle privée. Avec ce prix, le Mali bat ces voisins du Sénégal, de la Côte d’Ivoire où encore de la Guinée Conakry qui sont chacun dans la fourchette de deux (02) millions de francs CFA.
Des comparaisons qui font polémique depuis la publication des tarifs. Mais pour la Maison du Hadj, structure en charge de l’organisation du pèlerinage au Mali, cette polémique n’a pas lieu d’être. Dans un communiqué sans date, la Maison du Hadj souligne : « La direction générale de la Maison du hadj informe l’opinion nationale que le coût du Hadj 2023 est de 4 116 425 FCFA en ce qui concerne la filière gouvernementale. Ce coût reflète la réalité des contrats signés avec les autorités saoudiennes et les prestataires intervenant dans l’organisation du pèlerinage musulman. »
Mieux, la Maison du Hadj explique qu’elle n’a pas vocation à réaliser des bénéfices encore moins à gruger le pèlerin malien. « Il s’agit, selon elle, d’assurer aux musulmans maliens candidats au Hadj 2023, les meilleures conditions de séjour en Arabie saoudite. Selon elle, les hôtels cinq étoiles à Médine et à la Mecque (très proche des lieux de culte et ne nécessitant pas de frais de transport urbain), restauration de qualité, package de niveau D à Mina, Arafat et Mouzdalifa. Les tarifs sont vérifiables », peut-on lire dans le communiqué.
Pour la structure en charge du HADJ, les comparaisons des tarifs doivent se faire sur des bases réelles notamment : les transports choisis, l’hébergement et la restauration. Suffisant pour dompter l’opinion nationale ? Difficile d’y répondre.
Amadou Kodio
Source : Ziré